Ah ! L'insignifiance de tout face à la douleur !
Louis Nucéra

Ne coupez pas !

Où l’on découvre une douleur bien féminine.

1952, États-Unis. Le chirurgien Marcus Rabwin déchiffre avec étonnement le message posé sur le ventre de sa patiente, la célèbre Marilyn Monroe. Alors qu'il doit l'opérer pour une appendicite, elle le supplie… de ne pas lui retirer ses ovaires !

Perplexe, le chirurgien décide d’opérer en présence de l’un de ses confrères, gynécologue. Et heureusement. Les horribles douleurs dont souffre l’actrice ne sont pas dues à une appendicite, mais à un stade avancé… d'endométriose !

Il s’agit d’une maladie gynécologique liée à la présence anormale de tissu utérin (ou "tissu endométrial") en dehors de l'utérus : au niveau des ovaires, de la paroi de l’utérus, du vagin, du rectum, de la vessie, voire même des intestins et des poumons.

Le problème, c’est qu’ils endommagent les organes colonisés, provoquant des douleurs très vives, au point parfois d'en devenir handicapantes (évanouissement, vomissement, diarrhée, constipation…).

Malheureusement pour Marilyn, aucune des sept interventions chirurgicales qu'elle a subies au cours de sa vie ne parvint à la soulager. D’où, probablement, sa consommation excessive d’antidouleurs et ses fréquentes absences sur les plateaux de tournage… Marilyn n'était pas une diva capricieuse, mais une femme en souffrance !

Marilyn Monroe, couverture de Photoplay, décembre 1953 / Photo : Studio publicity still